Un atterrissage à Tokyo

Il y a exactement 3 ans, en novembre 2018, il m’avait été demandé de réaliser le film “Pilote” pour Air France. J’ai donc pu aller sur mon lieu de travail habituel mais cette fois-ci, pour filmer (et non piloter) et pour interviewer mes collègues. J’ai ainsi pu me joindre à un équipage 777 sur leur vol Paris-Tokyo.

Lors de l’approche nous avons eu la chance d’avoir une visibilité illimitée, un soir de pleine lune. Assis sur le deuxième siège service, j’ai pu filmer la séquence avec mon appareil Sony alpha 7Sii et capturer quelques photos avec un autre Sony alpha 7ii. Le premier étant optimisé pour la vidéo, le second pour la photo.

L’approche, sublime comme d’habitude, nous fait arriver par le nord. Sur la fin du vol, il nous arrive même de longer la côte Est du Japon d’Iwaki à Hitachininaka. Pour finir sur une trajectoire d’approche vers Chiba en passant à l’ouest de Narita. Tokyo Narita est d’ailleurs notre terrain de dégagement en cas de panne. Car ce soir nous atterrissons à Tokyo Haneda, véritable porte avion nichée au coeur de Tokyo. La STAR (procédure d’approche standard) est le nom de la carte d’approche avec des points de survol obligatoires et des contraintes d’altitude et de vitesse. Avant tout atterrissage, nous revoyons ensemble la trajectoire lors de notre briefing et il est de bon ton de s’approprier les noms des points qui peuvent parfois surprendre… ce soir il y a du COACH, EDDIE, CREAM, CAMEL, CACAO. Chaque aéroport possède ses points, qui sont souvent décidés par l’ATC (Tour de contrôle) locale. Une passion pour le chocolat chaud à la crème à Tokyo ? Peut-être.

L’atterrissage sur la piste 23 est toujours spectaculaire. Entièrement construite sur une plateforme artificielle au milieu de l’eau, vous comprenez alors aisément la comparaison avec un porte avion. Mais ce qui la rend particulière c’est aussi cette trajectoire un peu sinueuse pour arriver en finale. En effet, ici les contraintes sonores et environnementales sont fortes, c’est donc à nous, pilotes, d’adapter notre trajectoire. Avec un virage au dessus de Kimitsu, nous longeons la baie de Tokyo pour enfin raccorder un axe de percée qui est encore à 40 degrés de l’axe. Tout cela est parfaitement sous contrôle par un équipage de 3 pilotes, même 4 avec notre Pilote automatique favori qui suit la trajectoire que nous surveillons.

Dernier virage!

La vue est tout simplement magnifique. Ce qui est alors facile pour moi en observateur sur ce vol. Mais quand vous pilotez vous devez rester 100% concentré sur vos instruments et votre trajectoire, ce qui peut parfois laisser le goût amer de ne pas avoir profité du paysage, mais c’est comme ça !

Les 3 pilotes gèrent parfaitement cette approche et posent l’avion en douceur pour le plus grand confort des passagers. Il est 18h30 et la température locale est de 7 degrés, bienvenue à Tokyo.

De cette approche mémorable, j’ai donc retenu une photo en particulier dont j’ai créé un cadre mural. Grâce à un procédé unique d’impression sur Alu-dibond de qualité, nous avons réussi à obtenir un cadre dont les couleurs sont fidèles à la réalité. Même dans les grandes sections monochromes, avec un dégradé de tons qui assure une reproduction précise. L’impression directe sur l'aluminium est mate et sans reflets, mais les zones claires présentent un léger brillant soyeux. Exposé sur votre mur, vous êtes avec nous à l’atterrissage à Tokyo.

Disponible en édition limitée sur le magasin du site, avec la livraison offerte partout sur terre.

Une autre approche, cette fois-ci en piste 22!

 
Previous
Previous

Landing in Tokyo

Next
Next

Becoming pilot 3